Le client nous a confié 5 volets en bois lasurés pour lesquels il souhaitait un retour au bois naturel.
Il y a avait :
Le client souhaitait faire la finition lui-même.
Nous avons commencé par un aérogommage complet de tous les volets. Il s’avère que les volets n’ont pas été simple à décaper car certaines faces des volets n’étaient jamais exposés aux intempéries. De plus le client repassait une couche de lasure quasiment tous les ans. Et enfin difficulté supplémentaire les volets étaient en bois très épais mais conçu dans un bois tendre : du pin.
Afin d’arriver à attaquer la lasure il a fallu pousser la machine à 4,5 bars et surtout repartir avec du sable neuf. En effet ,chez Recyclidée afin de réduire notre impact écologique nous avons choisi de travailler avec du sable que nous pouvons réutiliser jusqu’à 5 fois.
Malheureusement ce sable perd quand même un peu de ces propriétés au fur et à mesure des tamisages.
Nous sommes donc reparti avec un sable neuf Grain 80 alors qu’habituellement nous travaillons avec du 120.
Nous avons donc réussi à attaquer la lasure à 4.5bars de pression et du sable grain 80.
Mais malheureusement même avec ces paramètres « extrêmes » pour du bois il restait des endroits que nous n’arrivions pas à décaper.
De grosse couche de lasure s’était en effet déposer au fil des repasses sur le cadre. De plus nous ne pouvions pas trop insister entre les lattes car nous ne voulions pas trop creuser le bois.
Toute la difficulté de ce projet était que le client souhaitait ce décapage car il voulait maintenant passer à une finition incolore.
En effet dans le cas d’une finition à base de peinture il n’est pas forcément gênant si il reste des traces de l’ancienne finition mais dans le cas d’un retour au bois naturel nous ne pouvions nous permettre de laisser des résidus.
Alors c’est partie pour une finition manuelle !
Première étape de la finition manuelle l’utilisation du décapeur thermique. En faisant chauffer les zones où l’ancienne protection ne se décollait pas, nous sommes arrivés à faire cloquer la lasure. Ensuite à l’aide d’un racloir nous avons pu enlever la lasure cloquée.
Nous avons également pu, grâce à cette technique, décaper tous les petits résidus de lasure qui restait ça et là sur les faces avant et arrière du volet.
Les espaces entre les lames furent aussi tout une histoire à ramener au bois naturel. Les couches de lasure s’étant accumulées dans les interstices des lames il était impossible de les enlever avec l’aérogommeuse sans risquer d’endommager les lames.
Et bien la solution a été de passer toutes les interstices avec un racloir possédant une tête triangulaire
Autre problème avec cette manière de faire, le bois étant tendre nous ne pouvions pas racler de façon trop appuyée.
Une fois que 90% de l’accumulation de lasure fut enlever nous avons repasser intégralité des interstices à la main au papier à poncer que nous avons plié en deux afin de d’aller au fond de la rigole.
A cette étape le décapage à proprement parler était terminé. Sauf que avec un tel traitement de choc nos volets portaient les stigmates de toutes nos interventions.
Il a donc fallu, à l’aide d’une ponceuse à bande grain 80 (aussi appeler le « tank » par ma femme et moi) égaliser au maximum les surfaces des volets.
Le grand volet n’était pas exposé au soleil. Une fine mousse verte était entrain de se déposer sur les parties horizontales du cadre. De plus comme il n’était jamais fermé la partie cachée voyait très peu le soleil et mettait donc beaucoup de temps à sécher.
L’eau coulant le long du volet elle venait s’accumuler sur le dessus de la traverse inférieure du cadre et petit à petit le bas du volet s’est mis à pourrir.
Pour info ces « traverses » qu’elles soient en « Z » ou formant un cadre classique s’appelle « une écharpe« .
Evidemment avant le décapage par aérogommage nous ne pouvions constater l’ampleur des dégâts. Une fois toute la lasure enlevée, le sable s’est mis à creuser toutes les parties fragilisées et toutes les parties moisies se sont révélées.
Une fois toutes les parties pourries révélés il faut les éliminer afin de ne garder que du bois sain.
Dans notre cas il a fallu supprimer toute l’écharpe du bas du volet et couper sur 20cm 6 lattes. Attention quand vous venez couper les lattes dans un volet battant. Lorsque ce dernier est fait en usine, généralement les fabricants font passer une tige en métal à travers les lattes afin de rigidifier au maximum le volet. Donc attention à vos lames de scie-sauteuse !
Ensuite vient la fabrication d’une nouvelle écharpe, de 6 morceaux de 20 cm avec leur rainure.
Collage à la colle blanche des extrémités des lattes.
Installation de l’écharpe.
Ajustement à la ponceuse afin d’avoir une surface le plus uniforme possible.
Boulonnage de l’ensemble avec la penture afin d’assurer une solidité et une rigidité maximum.
Vous remarquerez que nous n’utilisons pas de boulonnerie TRCC (Avec le carré sous la tête de vis) chez Recyclidée mais de la vis 6 pans creux. Nous avons fait ce choix car avec le temps si le bois pourri la partie carrée ne bloque plus la vis et c’est une vrai galère à démonter. Alors nous préférons une bonne vis tête bombée 6 pans creux.
Comme vous avez pu le lire, ramener un volet au bois naturel n’est pas une chose facile. cela demande du temps, un minium d’équipement et beaucoup d’huile de coude.
Nous avions cette demande de notre client car ce dernier souhaitait à présent passer une protection incolore sur ses volets.
Toutefois si vous souhaitez décaper pour après repeindre votre volet il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin dans la finition, l’étape d’aérogommage suffit.
Dites -vous bien une chose, si l’ancienne peinture ou l’ancien vernis ou l’ancienne lasure ne part pas en se prenant un abrasif à 4bars de pression dans les gencives vous n’aurez aucun problème à repeindre par dessus.
Et puis la meilleure des choses à faire, n’était-elle pas de faire appel à un professionnel ?
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